Son histoire

Notre cité, entourée de collines verdoyantes, a vu le jour vers l’an Mille, sous l’égide du Comte Saint-Géraud d’Aurillac (856-909). Saint-Géraud, Compte d’Aurillac, était un homme pieux et charitable, que la ferveur populaire surnomma « le bon compte d’Aurillac ». Il mourut au château de Cézerniac, sis à l’emplacement de l’église actuelle de Saint-Cirgues. Ses moines ont asséché le marécage pestilentiel de la plaine de Banhac, dévié le cours du Célé et fondé le prieuré sur le rocher, qui dépendait du Chapitre d’Aurillac. Il est donc probable que Saint-Géraud d’Aurillac fut le seigneur primitif de Banhac, Linac et Saint-Cirgues. Pour lutter contre l’insécurité qui régnait à cette époque, les moines eurent l’idée de fortifier l’ancien castrum de Lacapelle qui, en raison de sa position, leur permettait de mieux surveiller les vallées du Célé et du Veyre. Malgré cela, en 1214, Simon de Monfort, chef de la Croisade contre les Albigeois, s’empara de la place forte de Lacapelle-Banhac. En 1238, l’Abbé d’aurillac cédait à Raymond VII, comte de Toulouse, ses droits sur Lacapelle-Banhac.

Après les guerres de Cent ans (1461) le monastère de Banhac nexiste plus et son église devient annexe de Lacapelle. Le Castrum subit diverses vissicitudes au cours des guerres de religion (1576). La chapelle ayant été détruite, c’est à Banhac que se font désormais les offices religieux, dans le prieuré qui a été agrandi entre temps. Rappelons que la construction de l’édifice s’étale sur plusieurs siècles. A la révolution, l’église Saint-Pierre devient Eglise paroissiale et Bagnac sera désormais la commune.

Le vieux pont, dont l’ogive de ses arcades et sa forme en dos d’âne, situent sa construction au moyen âge. Il permettait aux voyageurs et pèlerins venant d’Auvergne, de traverser le Célé, au lieu dit « Font-Fraîche », et se diriger vers le sud, en empruntant la voie romaine ou « via romana ». Une sculpture, « lion sans tête », trouvée dans les environs, semble garder l’édifice.

Un musicien poête bagnacois.

« Joseph Marie CANTELOUBE de Malaret plonge ses racines mélodiques dans la tradition des troubadours du Moyen Age…. » (F. Cougniaud-Raginel : J. Canteloube « Chantre de la terre »)

Il est né à Annonay en Ardèche, le 21 Octobre 1879, mais ces ancêtres, propriétaires du domaine de Malaret depuis le 18e siècle, l’accueillaient souvent à Bagnac. Sa mère, excellente pianiste lui inculqua très tôt l’amour de la musique. Ses longues promenades dans les alentours, et les montagnes d’Auvergne proches, l’inspiraient. Parlant très bien notre belle langue d’Oc, il reccueillait auprès des paysans, leurs chansons et mélopées. De ce travail naquit son œuvre principale « les chants d’Auvergne » connus et interprétés dans le monde entier par les plus grands orchestres et sopranos. Elève de Vincent d’Indy à la Scola Cantorum, il écrivit des opéras, dont « Vercingétorix », qui fut programmée à l’Opéra Garnier de Paris en 1930. Il est également l’auteur d’une anthologie des chants populaires des régions françaises. Il a donné des centaines de conférences sur la chanson populaire. A sa mort, en 1957, il laisse une œuvre considérable.

La voie pavée Romaine reliant les plateaux de Lacam aux hauteurs de Lacapelle, via Frons, conduisait les pèlerins vers le nord. Le franchissement du Célé se faisait probablement à gué au lieu dit « Font-Fraîche ». Au moyen-âge, le pont à trois arches, en ogive a été construit, enjambant le Célé. Il reste encore aujourd’hui le plus beau fleuron de notre ville.

Bagnac Préhistorique
Dans les années 1970-80, Mr. Padirac, Directeur du Collège des Castors, avait entrepris, avec quelques uns de ses élèves, des recherches archéologiques en différents points du plateau de Lacam. Leur découverte de silex et pierres taillées, sur le site de Lauzeral, confirme la présence de l’homme de Néhandertal et Cro-Magnon dans nos contrées. Vivant de pêche et de chasse, nos ancêtres bagnacois s’abritaient vraisemblablement dans des huttes faites de branchages et autres matériaux rudimentaires.